Biométhane : la France en retard

Biométhane : la France en retard

Le biométhane également appelé gaz vert est le fait de produire du gaz naturel en utilisant une source renouvelable et biologique. Il s’agit d’un processus de production de gaz qui se révèle écologique et non polluant. Si en France on produit du biométhane, on ne fait pas partie des premiers producteurs en Europe et on est en retard par rapport à des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Voyons quelles sont les principales raisons de ce retard et où en est la France actuellement.

Seulement 20 unités de production de biométhane

Une étude menée par le cabinet Sia Partners pour le think thank biométhane, on comptait seulement 20 unités de production de biométhane en France fin 2015. Ce résultat place la France en 8e position sur 9 pays européens étudiés. Encore une fois, l’Allemagne se présente comme le bon élève avec 120 unités de production permettant d’obtenir 10 000 GWh de biométhane. A la deuxième place, on retrouve le Royaume-Uni avec 51 unités et 2 000 GWh de production.

Autrement dit, la France est en retard et elle doit rapidement réduire cet écart. En effet, comme l’électricité verte, le biométhane se présente comme une énergie de l’avenir. Une solution plus propre et plus en accord avec les enjeux écologiques qui nous attendent dans les prochaines décennies.

Pourquoi la France est en retard ?

Ce n’est pas vraiment par manque de volonté ou d’ouverture d’esprit que la France est retard. Ainsi, des projets ambitieux ont déjà été présentés et le gouvernement soutient les différents projets de biométhane.

L’une des principales raisons, c’est l’absence de grandes cultures dédiées à la production de biométhane comme cela se fait chez nos voisins allemands et britanniques. En France, il est possible de produire du biogaz uniquement en utilisant des déchets. La plupart étant des déchets agricoles. On ne dispose donc pas de grandes cultures entièrement dédiées à ce gaz vert.

Un autre frein au développement de ce marché, ce sont les financements. Plus précisément, les banques françaises se montrent souvent trop frileuses face aux différents projets de production de biométhane. Cela s’explique par des difficultés rencontrées par le passé pour d’autres types d’installations de biométhane.

Il existe également des freins au niveau des procédures, notamment lors de la vente des déchets. Il faut simplifier tout ce système et rendre plus simple la production de gaz vert afin d’encourager les futurs projets.

D’ailleurs, plus de 200 projets seraient actuellement en attente. Ils représenteraient une production annuelle de 5 200 GWh d’ici à 2019, c’est-à-dire supérieure à ce qui se fait actuellement au Royaume-Uni. Normalement, 16 d’entre eux devraient voir le jour cette année, et plus de 40 en 2017. Sachant que la loi de transition énergétique instaurée en 2015 vise une production de gaz vert d’au moins 10 % d’ici à 2030.