Conflit UE-Russie : Qu’en est-il du gaz ?

Conflit UE-Russie : Qu’en est-il du gaz ?

Alors que le conflit entre l’Union Européenne et la Russie n’est pas prêt de se calmer à cause de l’attitude russe en Ukraine, les dommages collatéraux sont nombreux. Parmi ceux-ci, le gaz est pris dans l’étau des relations commerciales entre les 2 géants.

La Russie est un pays leader du gaz dans le monde

Clairement, les tensions politiques et militaires entre l’Union Européenne et la Russie ont des conséquences pour la vie de tout le monde. En plus des embargos réciproques (caviar, fruits, légumes, charcuterie, etc…), le prix du gaz pourrait subir quelques soubresauts. L’Europe s’approvisionne en Russie et la dépendance est réelle. Toutefois, quelques solutions existent pour ne pas être piégé par la suprématie gazière de la Russie.

Concrètement, la moitié des besoins européens en matière de gaz sont importés. L’an dernier, la Russie a fourni 39 % du gaz consommé en Europe, ce qui montre l’extrême dépendance du vieux continent au gaz russe. En ne possédant que 2 % des réserves mondiales (23 % pour la Russie), l’UE est la cosette de l’histoire.

Les prévisions ne sont guère rassurantes car l’UE devrait importer 80 % de ses besoins d’ici à 2030. Notons que la France importe 14 % de son gaz depuis la Russie, ce taux est de 20 % pour l’Italie, de 37 % pour la République Tchèque et de 90 % pour les pays d’Europe de l’Est.

Quelles sont les solutions pour l’UE ?

Afin de sortir la tête de l’eau, l’Europe a tout intérêt à multiplier les échanges de gaz entre les pays. En effet, certains ont quelques réserves et d’autres ne consomment pas leur quota. En favorisant les échanges, la dépendance pourrait être revue à la baisse. De plus, les infrastructures pourraient être modernisées pour mieux exploiter les 2 % détenus.

De même, il faudrait augmenter les capacités de stockage de l’UE en construisant des centrales spéciales. Le modèle de l’essence pourrait être copié (des réserves existent partout en France en cas de pénurie).

Enfin, il faudrait développer les relations commerciales avec d’autres contrées afin d’importer le gaz. Il pourrait s’agir du Moyen-Orient (Qatar, Arabie Saoudite) et de l’Asie dont les réserves sont intéressantes. N’oublions pas l’Afrique du Nord où d’importantes réserves existent, notamment en Algérie et en Lybie. Le gaz liquéfié pourrait aussi être une alternative pour ne plus subir les sautes d’humeur de la Russie…